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Coronavirus : pourquoi il ne faut pas paniquer

Après l’Italie, le coronavirus se propage désormais à travers l’Europe, mais aussi en Amérique latine, où un premier cas a été détecté au Brésil. En France, le bilan évolue au jour le jour. « Nous avons des explications pour la plupart des cas », a précisé le directeur général de la Santé le 27 février, mais le « patient zéro » à l’origine de la contagion dans l’Oise n’a pas encore été identifié. Pourtant, si un scénario à l’italienne est très probable en France, la situation n’est pas alarmante : le coronavirus, s’il circule vite, est majoritairement bénin.
Un virus sans gravité dans 80% des cas

« Le coronavirus, est tout comme le virus grippal, un virus respiratoire, avec un mode de transmission banal, tous deux se manifestent par des symptômes pulmonaires et prennent des formes majoritairement mineures », assure le Pr Daniel Camus, spécialiste en maladies infectieuses et maladies émergentes à l’Institut Pasteur de Lille. Une étude menée en Chine sur plus de 70 000 patients confirme que 80% des malades du coronavirus souffrent de symptômes légers, sans aucune gravité. Seulement 14% des patients présentent des formes « sévères » et 5% des formes « graves ».

Un taux de mortalité peu élevé, peu de décès à ce jour

Le taux de mortalité du nouveau coronavirus, estimé à 3%, reste en dessous de celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), qui avait fait 774 victimes entre novembre 2002 et l’été 2003, avec un taux de mortalité de 10 %, loin derrière le virus Ebola et celui de la grippe aviaire, à respectivement 50 % et 60 % de taux de mortalité. « Le taux de mortalité est de 3% mais il est sans doute sur-estimé », observe Daniel Camus. De fait, il s’agit du nombre de décès rapporté au nombre de cas confirmés, or ce dernier est en réalité mal connu, certaines personnes n’étant pas identifiées car asymptomatiques. La grippe cause en moyenne 10 000 décès chaque année en France. Selon Santé publique France, 8 300 décès étaient attribuables à la grippe hivernale 2018-2019. Pas comparable donc, même si, modère Daniel Camus, ce chiffre tient aussi compte des décès causés indirectement par la grippe. Il s’agit des personnes guéries de la grippe, mais dont l’espérance de vie diminue parce que la grippe a fatigué leur organisme. Leurs décès, quelques mois plus tard, sont alors imputés à la grippe.

Contrairement à la grippe, le coronavirus épargne les enfants

Quant au profil des victimes, il est bien identifié : il s’agit en majorité des personnes âgées – 80% des victimes ont plus de 60 ans – et dans 75% des cas, de personnes souffrant d’une maladie chronique, telle que le diabète ou une pathologie cardiovasculaire. En outre, point rassurant, aucune forme grave, ni de décès n’a été observé à ce jour avant l’âge de 15 ans, contrairement à ce qui observé avec la grippe. Selon le dernier bulletin épidémiologique, depuis le début de l’épidémie, l’âge moyen des cas graves de grippe est de 52 ans (la majorité présentant des facteurs de risque) et 54 personnes sont décédées, parmi lesquelles 9 enfants de moins de 15 ans ! Il faut encore préciser que la grippe peut parfois provoquer des complications importantes chez les moins de 1 an. « On parle de 60 ans à l’échelle mondiale, mais l’état de santé est différent d’un pays à l’autre. Avoir 60 ans en France, c’est être un gamin ! Le seuil est donc sans doute plus élevé en France », rassure encore Daniel Camus. En outre, « à part les personnes dites de très grand âge qui sont les plus à risque, l’âge n’est pas en soi un facteur de risque. C’est l’âge ET l’association de pathologies, notamment les patients cardiovasculaires et les diabétiques, qui confèrent un profil à risque. »

Une diffusion potentiellement rapide mais qui s’explique

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