Meurtre de Philippine : ce que révèlent les premiers examens des médecins légistes
Une jeune femme de 19 ans a été portée disparue le 20 septembre dernier. Le lendemain, le corps de Philippine a été retrouvé partiellement enterré dans le bois de Boulogne, à quelques mètres seulement de son université. Une première autopsie a été réalisée pour connaître les causes de son décès. Découvrez ce que révèlent les premiers examens des médecins légistes.
La disparition inquiétante de Philippine
Le 20 septembre dernier, Philippine, une étudiante de 19 ans, a été portée disparue. La jeune femme a été vue pour la dernière fois dans la cantine de son université Paris-Dauphine, à l’heure du déjeuner. Le soir, l’étudiante devait dîner avec ses proches. Ne la voyant pas arriver et ne pouvant pas la joindre sur son téléphone, ses proches ont commencé à s’inquiéter. Ses parents se sont donc rendus au commissariat d’Élancourt. D’après nos confrères du Parisien, la police aurait expliqué « qu’il n’y a pas assez d’éléments circonstanciés pour lancer une procédure de disparition inquiétante ». Aux alentours de 23 heures, la sœur de Philippine a finalement choisi de se rendre au commissariat du 16ᵉ arrondissement de Paris. Une procédure de disparition inquiétante est ainsi déclenchée. Les amis de l’étudiante ont ensuite réussi à géolocaliser son téléphone dans le bois de Boulogne. Le lendemain, dans l’après-midi, plusieurs proches de la jeune femme disparue se sont réunis pour tenter de la retrouver. Le téléphone a tout d’abord été récupéré. Le corps de la victime a ensuite été retrouvé quelques mètres plus loin, partiellement enterré.
Meurtre de Philippine : de quoi est-elle décédée ?
Une source policière a confié à l’AFP que plusieurs traces de sévices et blessures ont été retrouvés sur le cadavre. Le corps de Philippine a ensuite été transféré dans un centre médico-légal. La première autopsie a pu déterminer les causes de son décès. Philippine serait morte asphyxiée. Ce premier examen ne permet toutefois pas de conclure qu’il s’agit d’un étranglement. « Des examens et des expertises complémentaires sont en cours » a précisé le parquet de Paris. Les médecins légistes vont essayer de déterminer ce qu’il s’est passé avant son décès. Depuis, une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.
Meurtre de Philippine : un suspect interpellé
Les enquêteurs ont depuis réussi à mettre la main sur un suspect dans cette affaire. Le jour de sa disparition, la carte bancaire de Philippine a été volée. Cette dernière a été utilisée dans un distributeur en Seine-Saint-Denis. Le voleur a finalement été identifié par la police. Il s’agit d’un homme originaire du Maroc, qui a été condamné à sept ans de prison pour un viol dans un bois du Val-d’Oise. Quand les enquêteurs ont identifié le suspect, l’homme de 22 avait déjà quitté la capitale. La police a finalement retrouvé sa trace à Annecy, avant d’être interpellé en Suisse. Le suspect a été ramené en France. Une information judiciaire a depuis été ouverte contre lui pour meurtre, viol, vol et escroquerie.
Le suspect relâché après avoir été déjà condamné pour un viol
En 2019, le marocain de 22 ans a déjà été condamné à sept ans de prison pour un viol sur une étudiante de 23 ans. Après cinq ans passés en prison, l’homme a été transféré dans un centre de rétention en juin 2024. Le suspect, ne possédant pas la nationalité française, a reçu un OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Il devait ainsi rester dans le centre de détention avant d’être expulsé au Maroc. La procédure d’expulsion a été retardée au 6 septembre 2024. Le 3 septembre, un juge a permis au suspect de quitter le centre de détention avec une assignation à résidence dans un hôtel de l’Yonne et une obligation de pointage. L’homme n’a pas respecté ces conditions. La veille du meurtre de Philippine, Taha a intégré la liste des personnes recherchées. Cette histoire a depuis fait polémique.