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Accident d’aviation: Un avion civil Fouga Magister s’est abîmé en mer, le corps du pilote a été retrouvé

France: un avion Fouga Magister s’abîme en mer pendant un meeting dans le sud

Cet appareil mythique, dépourvu de siège éjectable, se produisait juste avant la Patrouille de France, au large du Lavandou.

Un avion civil Fouga Magister s’est abîmé en mer, vendredi 16 août, au large du Lavandou, dans le sud de la France, ont déclaré l’armée et le préfet maritime de la Méditerranée à l’Agence France-Presse (AFP). Le corps du pilote, un homme d’environ 65 ans, né en 1959, selon Samuel Finielz, le procureur de la République du Var, a été retrouvé.

L’avion à réaction biplace subsonique, mythique et très prisé des amoureux de l’aviation mais dépourvu de siège éjectable, se produisait juste avant une démonstration de la Patrouille de France (PAF), selon un porte-parole de l’armée de l’air et de l’espace. Des images sur les réseaux sociaux montraient l’appareil, légèrement désaxé et manifestement sans contrôle, s’abîmer au milieu d’embarcations de plaisanciers.

Selon Bruno Clermont, membre du Centre des hautes études militaires, la victime est Didier Berger, ancien pilote de chasse qui avait racheté cet appareil il y a une trentaine d’années. « Tu as quitté le monde aux commandes de ton Fouga, cher Didier », écrit l’ex-général de corps aérien dans son post sur LinkedIn.

Il s’est abîmé en mer sans possibilité pour le pilote de s’en éjecter. Le corps de ce dernier a été retrouvé rapidement par les secours, coordonnés par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la mer Méditerranée (Cross Med), la direction interrégionale de la mer Méditerranée, « avec des moyens du service départemental d’incendie et de secours [SDIS] du Var et de la gendarmerie maritime », selon la préfecture dans un communiqué.

L’office du tourisme du Lavandou a annoncé que le meeting avait été interrompu et définitivement annulé. « Compte tenu des tragiques circonstances, la PAF a annulé la démonstration et est repartie sur la base d’Hyères » (Var), a précisé le porte-parole militaire à l’AFP. « Les pilotes et l’ensemble de la communauté de l’armée de l’air et de l’espace témoignent de leur solidarité dans ces moments difficiles », a déclaré l’armée de l’air dans un message posté sur X.

Enquête ouverte sur les circonstances du drame

Selon le parquet de Toulon, l’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens. Elle va aller dans deux directions, a précisé M. Finielz à l’AFP : « Il faudra d’abord repêcher l’épave de l’aéronef, pour que celle-ci fasse l’objet d’analyses et d’expertises, pour déterminer une éventuelle défaillance mécanique ; puis il y aura des expertises d’ordre médico-légal, pour voir si le pilote n’a pas fait un malaise. » Une enquête de sécurité a également été ouverte par le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile, a précisé ce dernier sur X.

Le Fouga Magister, mis en circulation dans les années 1950, a longtemps fait les beaux jours de la PAF, en particulier pour sa grande maniabilité. Il a cessé en 1980 d’équiper la PAF, qui pilote désormais des Alpha Jet. Il a aussi quitté l’armée en 1996 et fait aujourd’hui la fierté de quelques aéroclubs privés.

Ce drame survient deux jours après la mort de deux pilotes d’un avion de chasse Rafale, tués dans la collision avec un autre appareil au cours d’un exercice de combat dans le secteur de Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle).

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