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François Bayrou refait ses bureaux pour 40 000 euros, il réagit à la polémique : “Tout ceci est dingue”

À gauche, certains n’ont pas manqué d’épingler cette dépense. François Ruffin, député de la Somme, a dénoncé sur X ces grands messieurs qui prônent l’austérité pour les salariés et les retraités tout en dépensant “40 000 euros pour leur bureau”.

Une attaque ciblée, alors que François Bayrou prépare son vote de confiance sur le budget 2026 et que syndicats et opposition appellent déjà à une journée de mobilisation le 10 septembre. La mairie de Pau a pourtant tenté de remettre les choses en perspective : cette rénovation ne serait pas un caprice personnel, mais l’ultime étape d’un vaste plan de modernisation lancé en 2017, pour un total de 4,61 millions d’euros. Tous les bureaux municipaux, les salles de réunion et même la salle des mariages ont déjà été refaits. Celui du maire était resté en suspens.

“Une polémique insultante” selon François Bayrou

Face à la tempête, François Bayrou a choisi la contre-offensive. Interrogé par Sud Ouest, ce dernier balaie d’un revers de main l’accusation d’incohérence. “Tout ceci est complètement dingue ! À l’hôtel de ville, on a refait tous les bureaux, toutes les salles de réunion. Le seul qui n’a pas été rénové, parce que j’ai souhaité que les autres passent en priorité, c’est celui du maire.

Un bureau qui a plus de trente ans et qui tombe en ruines.” Agacé, le Premier ministre souligne même l’ampleur des problèmes techniques : “Il y a des soucis électriques importants, le plancher a été dissimulé sous du stratifié, il faut tout reprendre. Quand on a tout essayé pour abattre quelqu’un, on va chercher des choses dérisoires et honteuses.”

Pour ses proches, cette affaire est symptomatique du climat politique explosif qui entoure le chef du gouvernement. Entre critiques de l’opposition, scepticisme de ses propres alliés et colère sociale grandissante, chaque décision est scrutée, disséquée, instrumentalisée. François Bayrou en est conscient.

Dans ses interventions télévisées, il a rappelé que la suppression de deux jours fériés, l’une des mesures phares de son plan d’économies, reste “discutable et amendable“. Preuve qu’il cherche à garder une marge de manœuvre. Mais sur la rénovation de son bureau, il ne compte pas céder : pour lui, il ne s’agit ni d’un luxe ni d’un privilège, mais simplement de mettre aux normes un espace de travail “laissé à l’abandon depuis trois décennies”.

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