Actualités

Emmanuel Macron est-il déjà vraiment candidat pour 2032 (et 2037) ?

Divisés dans la majorité
Au sein du bloc central, la sortie du président de la République n’est pas, non plus, passée inaperçue. « Vous savez, une fois qu’on a goûté au pouvoir politique, on a du mal à lâcher. Il fera peut-être autre chose d’ici là, mais quand vous voyez la médiocrité du personnel politique… Je ne suis pas du tout surpris qu’il ait déjà ça en tête », s’amuse un ancien député, proche du Premier ministre François Bayrou.

A l’heure où la France doit trouver 40 milliards d’euros d’économie pour le budget 2026, d’autres préfèrent tout simplement esquiver. « 2032 ? Ce n’est vraiment pas mon sujet, je ne sais même pas où je serai à la fin de l’année », balaie ainsi l’ex-ministre Olivia Grégoire, députée Renaissance de Paris. « Qu’on se projette sur 2032, 2037… Je trouve ça un peu décalé par rapport aux urgences auxquelles on fait face », a également assuré son collègue macroniste Roland Lescure sur France Info.

Un « taquet à Attal » (et aux ambitieux) ?
Mais cette sortie du président de la République était peut-être surtout une manière de tempérer les ardeurs de ses ambitieux successeurs pour la présidentielle 2027. « Je pense qu’il a surtout voulu mettre un taquet à Attal, ça ne va pas beaucoup plus loin que ça », sourit un député Renaissance. Quelques minutes avant l’entrée en scène surprise d’Emmanuel Macron, le patron du parti marconiste proposait ainsi sur la scène parisienne de tracer « un chemin aux Français pour 2027 ».

Le chef de l’Etat répond à sa manière à ceux qui enterrent déjà le macronisme, à l’image de Sophie Primas, la porte-parole gouvernement. « Il n’a rien perdu de ses ambitions personnelles, c’est naturel, d’autant qu’il a moins de cinquante ans et qu’il voit que personne d’autre au sein du bloc central ne percute vraiment l’opinion à ce stade », ajoute l’élu macroniste.

Mais songe-t-il vraiment à la présidentielle 2032, sept ans avant le scrutin ? « Aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi », avait-il balayé en mai sur le plateau de TF1. Certains fidèles d’entre les fidèles, comme François Patriat, sont déjà prêts. Le patron des sénateurs Renaissance s’en amuse auprès de 20 Minutes : « Dès le premier soir de l’élection du prochain président, je ferai campagne pour Macron 2032. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page