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Maladie du foie gras: 7 raisons d’y faire attention

Combien de personnes sont concernées par la NASH ou stéatohépatite non alcoolique?

Difficile d’avoir des chiffres précis pour une maladie qui est sous-diagnostiquée et récente. Mais les derniers chiffres sont éloquents: « selon les dernières estimations, publiée en 2023, 38% de la population globale est touchée par la maladie du foie gras, souligne Lucia Parlati, hépatologue à l’hôpital Cochin (AP-HP). Des chiffres qui se basent sur des méta-analyses d’études de prévalence dans le monde,  dévoilent que la proportion de la population à risque avoisine en Europe les 25 à 30%. « Donc, 1 Français sur 3 pourrait être touché par une maladie du foie gras! », alerte Lucia Parlati.

Comment la distinguer de la cirrhose alcoolique?

Si on commence à s’intéresser au plus gros organe du corps depuis quelques années, il est beaucoup moins étudié que le cœur et les intestins. « Le foie est le grand oublié dans toutes les maladies, regrette Laurent Castera. Tout le monde sait que l’alcool, c’est l’ennemi du foie. Par contre les gens savent moins que la malbouffe, un régime trop riche en sucre et la sédentarité peuvent conduire à un cancer ou à une cirrhose. »

D’où cette nouvelle appellation: NASH pour « maladie hépatique non alcoolique ». Mais elle laisse sur le côté du chemin certains patients qui cumulent alcool et une alimentation trop sucrée. Voilà pourquoi l’appellation scientifique de cette maladie du foie gras vient d’évoluer et qu’on parle désormais de MASH pour Metabolic Associated Steatohepatitis. « Dans les livres, on avait jusqu’ici soit la NASH, soit une cirrhose alcoolique, critique Laurent Castera. Dans la vraie vie, les patients peuvent être en surpoids, diabétiques et boire un peu trop d’alcool ».

Quels sont les symptômes de la maladie du foie gras?

L’une des difficultés, c’est que cette maladie se développe à bas bruit, sans symptôme qui pourrait alerter le patient. « Comme toutes les maladies du foie, elle est discrète et le patient n’a pas de symptôme, souligne Lucia Parlati. En tout cas pas avant que la cirrhose soit décompensée et là le patient a du liquide dans le ventre, une hémorragie digestive ou un cancer hépatique. Le pronostic vital est alors engagé. »

« Le patient développe une cirrhose en 10 à 20 ans, c’est long et silencieux, renchérit Laurent Castera. Dans l’hépatite C, c’est assez simple: votre PCR positif prouve que vous avez l’hépatite C. Dans le diabète, c’est pareil, on a l’hémoglobine glyquée. Pour la NASH, on n’a pas de marqueur clair. D’ailleurs, assez souvent, on découvre une NASH de façon fortuite chez des patients qui ont des facteurs de risque. »

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